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Appels à textes et concours, suivez le guide !


Vous écrivez ? Vous avez envie d’écrire ?

Alors pourquoi ne pas répondre à un appel à textes

ou participer à un concours d’écriture ?

Suivez le guide !

I. Définitions

Quand un éditeur (ou une association, ou n’importe quelle structure) recherche des textes en vue d’une parution sur un support (anthologie, revue, webzine…), cela se nomme un « appel à textes » (ou appel à nouvelles, appel à poésie, etc.).

Les auteurs respectent les consignes données et envoient leurs contributions dans le délai imparti. Un comité sélectionne alors les textes qui paraîtront.

Il n’y a pas de classement du meilleur au moins bon. But à atteindre : être sélectionné.

Un concours vise quant à lui à établir un palmarès des textes reçus. Les premiers seront primés, sans publication obligatoire à la clé. But à atteindre : recevoir un prix.

Ma préférence va aux appels à textes, parce qu’il me semble plus aisé d’être sélectionnée et que je trouve la visibilité meilleure… Du coup, je participe rarement aux concours (entre autres car gagner le troisième prix de 50 euros de la mairie de Plougaric-les-Pins m’intéresse peu). En revanche, certains concours plus « nationaux » comme, par exemple, le Prix Pépin ou le Prix Geekopolis (pour les littératures de l’imaginaire) ou le concours du magazine « Nous Deux » ont une visibilité intéressante.

Conseil : en cas de manque de temps, préférer le concours ou l’appel à textes qui vous assurera le plus de visibilité. Cela implique de bien se renseigner, en visitant le site internet de l’émetteur, par exemple.

II. Pourquoi participer ?

Pour un auteur, participer à ces appels à textes présente différents avantages :

a) l’exercice de style : respecter des consignes de thème et de longueur permet de travailler son écriture. Il s’agira de synthétiser ses idées, éventuellement de correspondre au style de la maison, de travailler sur les chutes de ses nouvelles. En cas de refus, certaines maisons prennent le temps de transmettre un retour qui permet de progresser.

b) l’évaluation par ses pairs : Même si certains estiment qu’en tant qu’auteurs (ou écrivaillons ? voir mes autres articles et penser à chausser lunettes de soleil et crampons) que leurs textes n’ont pas besoin d’être évalués/jugés/critiqués, je ne peux que m’opposer à cette affirmation. L’évaluation fait partie de notre quotidien, tant durant nos études que notre vie professionnelle, et savoir accepter le jugement de ses pairs permet de progresser. En cas de réponse positive, il s’agit d’une reconnaissance encourageante. Quel bonheur de voir un de ses textes sélectionné ! De le retrouver, en compagnie d’autres, dans un recueil publié à compte d’éditeur, de le tenir entre ses mains en se disant qu’un comité l’a choisi, lui, parmi parfois plusieurs centaines de textes… Il est vrai qu’un refus est difficile à accepter, surtout lorsque le bébé qui ne convainc pas est celui sur lequel nous avons passé des heures, que nous l’avons peaufiné, 1'000 fois remis sur le métier… Mais cela fait partie du jeu et l’écriture est travail parfois bien ingrat. L’important est de savoir se remettre en question, de travailler, encore et encore. Certains refus m’ont fait progresser bien davantage que des corrections éditoriales…

c) la bibliographie : Etoffer sa bibliographie, demeurer visible dans le paysage littéraire est important. Et être publié par des maisons reconnues qui ont un lectorat fidèle peut permettre d’y avoir accès.

d) les contacts : Etre sélectionné par une maison d’éditions dans le cadre d’une anthologie permet parfois d’entrer en contact direct avec l’éditeur, et ensuite de lui soumettre des textes même si les les envois de manuscrits sont fermés. Par ailleurs, de nombreuses « jeunes » maisons passent par les appels à textes pour se faire connaître. N’hésitez pas à participer !

III. Choisir un appel à textes : sur quels critères se baser ?

1. Gratuit ou payant ?

Gratuit pour les appels à textes (sauf exception exceptionnelle)… Je n’ai jamais payé pour participer et ne le ferai jamais.

Pour la poésie, ajout d'un membre du forum "Jeunes écrivains" : "Peu de concours sont gratuits et intéressants d'un point de vue visibilité / récompense, et pout être honnête il faut déjà les chercher parmi ceux qui sont payants ! Éditer un recueil de lauréats a un coût, l'organisation d'une cérémonie également, et ce sont ces moments au cours desquels tu peux rencontrer d'autres auteurs et échanger avec eux ! Du coup, je trouve difficile de passer à côté des concours payants, d'autant que la perspective d'une récompense qui va au-delà d'un classement va fatalement attirer davantage les gens : sans forcément parler d'un cash prize, certains prix symboliques comme des objets d'art ou des bouquins demandent un investissement de la part des organisateurs."

2. Thème et type de littérature

Les 2 sont importants. Si vous n’aimez pas la science-fiction, ne participez pas aux AT qui lui sont dédiés. De même, si le thème vous rebute, passez votre chemin.

En revanche, tout ce qui peut vous pousser à vous dépasser est positif. Donc n’hésitez pas à tenter le coup si un AT vous fait de l’œil, même si cela vous oblige à sortir de votre zone de confort littéraire.

3. Support

Répondez d’abord aux AT qui vous assureront une visibilité et une reconnaissance.

Pour ma part, je classe les supports dans cet ordre :

  • anthologie papier

  • anthologie numérique

  • revue / fanzine

  • site web, webzine, blog

Le tout dépendant bien sûr de la notoriété du support… Renseignez-vous, visitez les sites de ceux qui proposent les appels à textes ou les concours.

4. Maison d’édition ?

Si l’AT est organisé par une maison sérieuse et que le thème vous inspire, foncez. C’est une excellente occasion d’affûter votre plume et, éventuellement, de nouer des contacts.

5. Descriptif de l’AT

Un AT est généralement très précis. Lisez attentivement toutes les informations qui vous sont données, de même que le règlement complet pour les concours. Et surtout, surtout, lisez quelques pages de ce qui a déjà été publié...

Seront normalement précisés d’emblée :

  • thème (certains AT sont athématiques)

  • genres autorisés/interdits (ex : fantastique exclusivement / tous genres sauf fantasy)

  • public visé (adultes, enfants, adolescents…)

  • longueur (soit en nombre de signes, espaces comprises = nombre de frappes, soit en mots). Conseil : favorisez la longueur qui vous convient et méfiez-vous du délai si on vous demande plus de 50'000 signes.

  • présentation (police, marge, nom de l’auteur ou pas). À respecter obligatoirement sous peine d’être écarté avant même d'être lu.

  • délai

  • conditions d’envoi (papier/courriel)

  • support de publication (anthologie papier, numérique, fanzine…)

  • conservation des droits sur le texte ou pas

  • droits d’auteur ou pas

A vérifier (plutôt pour les concours) :

  • tranche d’âge des participants

  • nationalités autorisées

  • ouverture aux auteurs ayant déjà publié

  • forme d’envoi (papier/numérique)

  • nombre d’exemplaires d’envoi si papier

  • anonymisation du texte

Je favorise pour ma part les AT qui conduisent à des publications au format papier/numérique avec droits d’auteur, ou les publications auprès d’éditeurs/de fanzine ayant une certaine notoriété.

Les systèmes du type « Short éditions » ne me convainquent pas, car pour le « choix du public », c’est souvent celui qui a le plus d’amis sur Facebook qui gagne… et comme je n’aime pas solliciter des gens qui voteront sans lire, je pars perdante.

Corollaire : ne me demandez pas de voter pour vous dans les concours de ce type. Je ne le ferai pas…

IV. Je suis sélectionné-e, et après ?

Votre texte a été sélectionné et vous rayonnez de bonheur ? Vous avez vidé la bouteille de champagne et réalisé la danse de la victoire dans votre salon (pas forcément dans cet ordre) ?

Génial… Mais maintenant, à quoi devez-vous faire attention ?

1. Contrat ou pas ?

S’il n’y a pas de contrat, et que rien n’a été précisé dans le règlement ou l’appel à textes, vous restez propriétaire des droits sur votre texte. Ce qui peut représenter un avantage si vous comptez tenter le recueil de nouvelles par la suite.

2. Durée de cession des droits ?

Attention aux contrats qui vous demandent de céder vos droits pour la durée de la propriété intellectuelle.

En effet, en France, l'article L. 123-1 du Code de la propriété intellectuelle précise : « L'auteur jouit, sa vie durant, du droit exclusif d'exploiter son œuvre sous quelque forme que ce soit et d'en tirer un profit pécuniaire. Au décès de l'auteur, ce droit persiste au bénéfice de ses ayants droit pendant l'année civile en cours et les soixante-dix années qui suivent. »

Un peu long, non ?

Si vous recevez un contrat de ce type, vous pouvez demander si l’article peut être modifié. Et ensuite, vous avez le choix de signer ou non… J’ai pour ma part parfois signé ce type de contrat, car la publication m’intéressait…

3. Corrections éditoriales ?

Soyez prêt-e à devoir retravailler votre texte. Ce n’est pas parce qu’il a été accepté qu’il est parfait… On vous demandera souvent de pratiquer une correction éditoriale.

Certaines maisons vous annonceront d’emblée que, si vous refusez de retravailler votre texte, le contrat sera caduc. 1'000 fois, sur le métier, tu remettras ton ouvrage.

4. Droits d’auteur ou forfait ou rien du tout ?

Les pourcentages de droits d’auteur en anthologie sont minimes (entre 1 et 3%, je dirais), étant donné qu’il faut les partager entre tous les contributeurs. Pas de vacances aux Seychelles en vue, donc…

Certaines maisons vous proposeront aussi un forfait (pour ma part, j’ai signé des contrats entre 80 et 110 euros). Comme dit plus haut, pas de vacances aux Seychelles, mais l’intérêt de la visibilité.

D’autres enfin, ne proposent rien. À vous de voir si la publication en vaut la peine. En fonction de la renommée de la maison et de l’impact sur votre bibliographie, publier « à titre gracieux », à condition de conserver ses droits sur le texte (faut pas pousser non plus !) est parfois intéressant.

5. Exemplaires d’auteur ?

En général, vous recevrez un certain nombre d’exemplaires gratuits. C’est toujours agréable (pour son ego et sa déco) de placer ses publications dans sa bibliothèque…

V. Liens utiles (cliquez sur les noms en gras...)

1. Sites recensant les appels à textes et concours :

Bonnes nouvelles : pour les concours de nouvelles, l’astérisque signifie que le concours est totalement gratuit

Epopées fictives : recense les appels à textes de l’imaginaire, avec l’avantage d’un outil de sélection par critère

Espaces comprises : répertorie les appels à textes et concours, différentes catégories :

Site très complet. Un détour sous conseils d’écriture ou le monde de l’édition s’impose.

Existe aussi au format « Scoop it ».

Concours et appels à textes pour jeunes auteurs, de Patrick Ferrer : très complet

Groupe Facebook les Appels à textes des maisons d’édition : complet et bien mis à jour. Permet d’échanger sur les AT, de se renseigner, ce qui est toujours intéressant.

Site de Jean-Pierre Planque : assez complet, par contre je ne suis pas fan du design

2. Maisons d’édition proposant (plus ou moins régulièrement) des appels à textes ou des concours (mise à jour sur la page "Articles et Ressources")

Boz’Dodor : SFFF et romance, contrat à compte d’éditeur, droits d’auteur

La Cabane à Mots : appels à textes réguliers pour leurs « Antho-Noires », différents thèmes, tous de genre noir, contrat à compte d’éditeur, droits d’auteur, exemplaires auteur

Dominique Leroy : collection e-ros (érotique)

Flammes Vives : concours de poésie

Grenouille : jeunesse, contrat à compte d’éditeur, rémunération au forfait, exemplaires auteur

L’Ivre-Book : différents genres, format numérique et papier, contrat à compte d’éditeur, droits d’auteur

Laska : romance, exclusivement numérique, contrat à compte d’éditeur, droits d’auteur

Lune Ecarlate : littératures de l’imaginaire, vient d’ouvrir une collection romance

La Musardine : érotique, publie la collection « Osez 20 histoires… » pour laquelle plusieurs appels à textes annuels sont ouverts

Nana éditions : romance (historique, contemporaine, fantastique, érotique...), compte d'éditeur

Otherlands : communauté d'auteurs francophones de science-fiction, fantastique et dérivés, compte d'éditeur, droits d'auteur, pas d'exemplaire auteur

Rivière Blanche : maison de science-fiction, publie régulièrement des anthologies « Dimension », pour lesquelles des appels à textes sont régulièrement ouverts, pas de rémunération, exemplaires auteur

Souffle Court : concours de nouvelles annuel (littérature contemporaine), contrat à compte d’éditeur, droits d’auteur, exemplaires auteur

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