PortAventura : duo d'enfer sur rails d'acier
- Flo
- il y a 1 jour
- 9 min de lecture
Compte-rendu de notre séjour de juillet 2025 à Port Aventura
Départ mouvementé : ponctualité (presque) suisse
Ma meilleure amie, Fleur, qui est aussi ma sœur de cœur, et moi sommes parties lundi matin pour Port Aventura, près de Salou, à une heure de Barcelone.
Nous avions prévu de prendre le CEVA (rebaptisé Léman express) jusqu’à l’aéroport. Deux étapes en train : de Chêne-Bourg à la gare Genève Cornavin – 4 minutes pour la correspondance située sur le quai d’en face – de Genève Cornavin à l’aéroport. Plan simple, clair, efficace.
Nous avons donc sauté dans le train, confiantes en la légendaire ponctualité suisse. Et là, à 100 mètres de la gare Cornavin… arrêt complet. Le temps s’est lentement égrené, et les quatre minutes que nous avions pour attraper notre correspondance se sont envolées. Résultat ? En rade sur le quai.
Le prochain train à destination de l’aéroport partait à 8h34… soit l’heure à laquelle nous étions censées y arriver. Légère inquiétude, grosse hésitation. Décision : taxi ! Nous avons foncé et, miracle, sommes arrivées à 8h34 à l’aéroport. Timing suisse retrouvé.
Tranquilles (et un peu trop détendues), nous avons passé les contrôles de sécurité sans nous presser. Puis, coup d’œil au panneau d’affichage… « Barcelone : embarquement en cours ». Inquiétude 2.0. Traversée de l’aéroport d’un pas vif jusqu’à la porte D, « Last call » pour Barcelone.
Nous avions choisi l’option « speedy boarding », censée nous faire monter les premières. Bilan : nous avons été les avant-dernières à embarquer. L’avion, prévu pour 9h30, a décollé à 9h28. Deux minutes d’avance : EasyJet comme on ne le rencontre jamais.
Barcelone : faux départ, merci Europcar…
À l’arrivée à l’aéroport de Barcelone, direction l'agence Europcar pour récupérer la voiture de location.
Tout se passe bien, nous nous installons confortablement… enfin, moi surtout, car je ne conduis jamais si je peux l’éviter. Fleur, elle, adore ça : c’est notre chauffeure désignée (et non pas chauffarde, attention). Sans ticket pour sortir, nous restons bloquées à la barrière du parking. Demi-tour express, retour à l’agence. Le type, nonchalant : « Ah, il faut appuyer sur le bouton de l’interphone et dire que c’est une voiture de location ! » Sérieusement, mon gars ? Tu aurais pu le dire, espèce de patate !
Après ce faux départ, nous prenons enfin la route en direction de Salou. Le soleil tape, la mer Méditerranée scintille à notre gauche, 34 degrés au compteur. Le bonheur en Espagne. À notre arrivée, vers midi, la chambre n’est pas encore prête, mais peu importe : nous déposons nos affaires et fonçons dans le parc.
Objectif : manèges, sensations fortes et rigolades à foison !
Une tradition bien ancrée
Petite recontextualisation : ma meilleure amie a quatre enfants, âgés de 26 à 19 ans ; moi, j’en ai deux, 19 et 16 ans. Pourtant, ce sont bien nous, les mamans, qui adorons les manèges, les loopings, les montées d’adrénaline. Cela fait une dizaine d’années que, chaque année ou presque, nous nous offrons une escapade en duo pour profiter d’un parc d’attractions.
Nous avons visité Disneyland Paris, Europa Park, et voici notre troisième fois à PortAventura. C’est notre plaisir à nous, notre bulle, notre respiration, notre tradition entre filles, entre sœurs de cœur. Une parenthèse enchantée, une île déserte au milieu de la foule, où l’on oublie tout pour rire, sourire dans les descentes et savourer chaque instant.
Pas de cris pour nous : nous n’avons jamais peur (pas encore, du moins) et profitons des sensations à mille pour cent.
Panorama des meilleures attractions de PortAventura (pour nous)
Nous voilà en train d’enchaîner :
Stampida (woodie double piste, course sauvage Far West à 74 km/h)
Furius Baco (catapulte hydraulique de 0 à 135 km/h en 3 s, suivi d’une inversion inline twist)
Dragon Khan (descente vertigineuse, 8 inversions à 110 km/h, la bête mythique de la zone Chine)
Red Force (giga-coaster lancé de 0 à 180 km/h en 5 s, sommet à 112 m, virage vertical à 90°)
Hurakan Condor (chute libre de 86 m dans une tour de 100 m, 115 km/h)
Shambhala (hyper-coaster de 76 m, vitesse de pointe 134 km/h, airtime spectaculaire avec camelbacks et splashdown)

Nos préférés sont :
Red Force : avec sa montée verticale qui nous bouche les oreilles, puis ce virage à 90 degrés et la descente… sensations extrêmes garanties ! ⚡

Hurakan Condor avec ses trois types de sièges différents, dont la fameuse selle de vélo, extraordinaire !

Et enfin Shambhala. Nous sommes capables de le faire trois fois de suite, sans nous lasser de ses airtimes de folie !
D’ailleurs, souvenir marquant : lors de notre escapade en 2018, avant le Covid, nous avions enchaîné Shambhala en boucle. À la troisième descente du manège, un jeune homme, visiblement moins résistant que nous, est sorti tout vert… Il s’est penché et a vomi juste à côté de mes chaussures. J’ai eu à peine le temps de sauter sur le côté pour éviter d’être éclaboussée.
Ah, ces jeunes… quelles petites natures !
Les nouveautés : entre bonnes surprises et déceptions
Depuis notre dernière visite, deux nouveautés ont vu le jour à Port Aventura.
Uncharted : d’après une série de jeux vidéo de type action-aventure
La première est Uncharted (700 m de parcours intérieur, cinq lancements LSM, navette latérale surprise, plateformes pivotantes, descentes inversées).
Cette montagne russe indoor nous a agréablement surprises : le ride est fluide, doux et surprenant. En marche avant, puis marche arrière, avec ses déplacements latéraux inattendus, le parcours est conçu comme une chasse au trésor façon Indiana Jones.
À certains moments, on aurait aimé un peu plus d’obscurité – on voit beaucoup les rails et l’intérieur brut du hangar -, mais sinon, c’est vraiment top.
Ce qui l’est beaucoup moins, en revanche, c’est le comportement de certains visiteurs. La file d’attente est déjà bien abîmée : déchets abandonnés dans les coins, chewing-gums collés un peu partout, initiales gravées dans les murs…
Une incivilité banalisée, comme un mal du siècle. Cette incapacité à respecter un lieu public flambant neuf, à se dire que « ce n’est pas chez soi mais ce n’est pas une raison », donne franchement à réfléchir.
Uncharted mérite mieux que ça. Le parc aussi. Et nous tous, à vrai dire.
Street Mission : la surprise aux cookies géants
La deuxième nouveauté est Street Mission, un dark ride interactif dans lequel on tire… sur des cookies ! Plus le cookie est gros, plus il rapporte de points.
Nous l’avons abordé avec peu d’attentes, mais quelle surprise !
Le ride, situé dans la zone SésamoAventura, vous installe dans un taxi de six places, équipé d’un « Clue Collector » : vous aidez Grover à résoudre le mystère du Big Cookie en ramassant des cookies (miettes ou entiers) qui valent de 100 à 5555 points (cherchez le cookie doré qui tourne sur lui-même dans le dernier tableau).
La mise en scène mélange décors physiques, animatroniques comme Bert, Ernie, Abby et Elmo, et projections sur écrans avec 3D.
Mon record personnel ? 125 000 points ! Franchement, c’était hyper fun. En bonus : une attraction climatisée, quand il fait 37 °C dehors, c’est juste le bonheur.
À force d’enchaîner les tours, les opérateurs ont fini par nous remarquer. L’un d’eux s’est approché et nous a offert deux paires de lunettes 3D de bien meilleure qualité que celles distribuées sur l’attraction – souvent rayées, mouillées, embuées.
Cette attention inattendue, adorable, qui a rendu ce moment encore plus exceptionnel dans un séjour qui l’était déjà, nous a beaucoup touchées. Un précieux souvenir de plus à ranger dans notre boîte à trésors.
Gastronomie (ou presque) et sangria
Nous avons dîné à trois endroits différents.
Le premier soir, dans le restaurant The Iron Horse (zone Far West), nous avons choisi le menu du 30ᵉ anniversaire de Port Aventura.
Mode déception enclenché. La viande était trop cuite, la sauce avait un goût de produit industriel et le dessert… un bon gros étouffe-bougre. Bref, je ne m’attendais pas à ça : j’en gardais un bien meilleur souvenir.
Le deuxième soir, nous avons dîné au restaurant de l’hôtel Lucy’s Mansion. C’était tout à fait correct. Bonus : les serveuses étaient adorables. Et comme la veille (et le lendemain), nous avons partagé un pichet de sangria, devenu notre rituel du soir.
Le dernier soir, nous avions prévu de dîner dans Port Aventura, dans le quartier de la Méditerranée, au Racó de Mar. Et puis, un tour sur Red Force à Ferrari Land nous a forcées à nous arrêter. Nous mourions de faim, sans doute parce que la vitesse avait projeté notre estomac dans nos talons.
Nous nous sommes donc arrêtées au Ristorante Cavallino, le restaurant à la carte de Ferrari Land. Après nos deux premiers soirs, nous n’avions plus vraiment d’attentes. La qualité du repas nous a étonnées (en bien, comme on dit en Suisse). Mes beignets de calamars (pâte légère, chair tendre, bon assaisonnement), suivis d’une dorade (à peine trop cuite) étaient excellents.
Sur la fin du repas, le ciel s’est couvert à une vitesse proche de celle du Red Force, et un violent orage, totalement imprévu, a éclaté. (Moment de fraîcheur par canicule.) Nous sommes restées là, à savourer notre dessert, en attendant que ça passe. De nombreux manèges sont resté fermés durant une bonne heure avant de rouvrir, et nous sommes reparties.
Petit bilan chiffré de nos rides
Furius Baco : 1 fois. Clairement pas notre favori : il tape un peu trop… difficile de rester motivées.
Stampida : 2 fois. Le bon vieux wooden coaster qui grince et secoue – ambiance Far West assurée. Le concept : deux trains (un rouge, un bleu) lancés en parallèle, qui s’affrontent dans une course effrénée. Nous avons perdu la première fois dans le bleu… puis pris notre revanche le lendemain dans le rouge !
Hurakan Condor : 3 fois. Une tour de chute libre radicale, avec ses trois types de sièges dont l’inoubliable selle de vélo.
Dragon Khan : 4 fois. Un classique, toujours efficace, avec ses 8 inversions et ses cris bien placés.
Uncharted : 7 fois. Et avec un petit bonus chance : l’attraction était en arrêt technique. Nous décidons de déguster une glace à l’ombre, sur le banc devant l’entrée. (Ben & Jerry’s Peanut Butter Cup – à tester si vous ne connaissez pas). Les gens n’arrêtent pas de passer devant l’opérateur en poste au début de la file, qui annonce systématiquement que la panne durera environ une heure. À peine avons-nous terminé notre glace qu’il disparaît dans le bâtiment, laissant les gens entrer. Nous en profitons (zéro minute de queue), ressortons et… deux minutes plus tard, nouvelle panne.
Shambhala : plus de 10 fois. Notre chouchou absolu : fluide, puissant, avec des airtime qui déclenchent des guilis dans le ventre – impossible de s’en lasser.
À cela s’ajoutent des manèges plus légers, parfaits entre deux roller coasters. Mention spéciale à Serpiente Emplumada, manège pieuvre qui nous fait tourbillonner en rigolant, et à Magic Fish, manège où l’on pilote un poisson « jet ski ».
(Source image 2 : site www.portaventuraworld.com)
Les petits bémols : entre manque de personnel et incivilités
Dans l’ensemble, à quelques exceptions que je ne mentionnerai pas ici, nous avons rencontré un personnel agréable : opérateurs, serveurs, employés du parc… la majorité était souriante et aimable, et cela contribue indéniablement au séjour.
En revanche, nous rejoignons ce qui a été mentionné à plusieurs reprises sur Internet : le manque de personnel est manifeste et pèse sur la fluidité générale. Grâce aux Fastpass, nous avons pu éviter les longues files d’attente. Mais autour de nous, certaines files dépassaient allègrement l’heure, voire une heure trente sur certaines attractions. Une meilleure gestion des flux et un renfort d’effectifs permettraient de réduire nettement ces délais. (Modèle à suivre : Europa-Park. L'efficacité allemande, il n'y a que ça de vrai.)
Nous avons également constaté que l’application officielle n’était pas toujours fiable. Elle affiche parfois des attractions comme fermées alors qu’elles sont ouvertes, ou indique des temps d’attente en décalage avec la réalité. Cela génère des allers-retours inutiles et une perte de temps évitable.
Quant à la propreté du parc, elle reste correcte, mais souffre clairement de l’incivilité de certains visiteurs : déchets (dont une multitude de bouteilles en PET) jetés au sol ou dans l’eau des attractions, chewing-gums collés partout, noms gravés sur les décors… Malgré l’interdiction de fumer ou de vapoter, ces comportements sont fréquents, sans réelle discrétion. C’est regrettable.
Un point positif néanmoins : la présence bien visible d’agents de sécurité. Nous ne les avons jamais vus intervenir directement, mais leur présence régulière dans toutes les zones du parc est rassurante.
Retour : grève et gastronomie aéroportuaire
Vendredi, c’est fini. Nous quittons Port Aventura vers 14h30, l’avion étant prévu à 18h40. Arrivées au Terminal 2 de l’aéroport de Barcelone vers 16h, nous réalisons que la (nouvelle) grève des contrôleurs aériens cause retards et annulations. (Merci, la France... Prenez modèle sur la Suisse, pretty please !)
Heureusement, nous sommes peu impactées : notre vol est reporté à 19h45. Nous décidons donc de profiter pleinement des lieux :
shopping,
tests de produits de beauté et de parfums,
dîner chez Mussol, une chaîne de grillades : si vous ne connaissez pas le secreto de porc, vous devez ABSOLUMENT goûter.

Vers 19h45, embarquement. Slot de départ raté… 30 minutes à patienter assis dans l'avion avant de décoller enfin. Arrivée à 22h à Genève, puis 23 h à la maison.
Conclusion : carpe diem
Au moment de poser nos valises, une chose est sûre : même si nous approchons des cinq décennies, nous avons toujours 15 ans dans nos têtes !
Et franchement, c’est génial.
Bises, les gens !
PS : le prochain parc, ce sera Alton Towers, à une heure de Manchester.
Si vous avez des « tips and tricks » à partager, n’hésitez pas !
Et pour pour les amoureux des pandas : une vidéo de la boutique située en Chine...
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