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De Samhain à Halloween, retour aux origines

Dernière mise à jour : 3 févr.

citrouille sculptée à Halloween (jack-o'-lantern)

Halloween est une mosaïque de traditions et de pratiques héritées de nombreuses cultures à travers les âges. L’exploration de ces coutumes nous offre un voyage dans le temps, révélant les croyances et les espoirs de nos ancêtres.



Les origines d'Halloween : la fête de Samhain (ou Samain)


La fête d’Halloween a des racines profondes et lointaines, celles d'une époque de traditions païennes et de mysticisme lié au changement des saisons. Halloween proviendrait d'une fête celtique nommée Samhain (ou Samain), célébrée il y a plus de 2 000 ans. (Toutefois, cette origine lointaine est contestée. Voir cet article de Science et Avenir.)


D'après différentes sources, à l’époque, les Celtes croyaient que, la veille du 1er novembre, les frontières entre le monde des vivants et celui des morts s’amenuisaient, permettant aux esprits de revenir sur Terre.


À l’approche de cette nuit mystique, les Celtes allumaient de grands feux sacrés pour repousser les esprits malveillants, tout en accueillant les âmes de leurs proches décédés. Les druides menaient des cérémonies solennelles, cherchant à décrypter l’avenir dans l’ombre de l’au-delà qui enveloppait le monde.


Avec l’arrivée de l’Empire romain en terres celtiques, les traditions de Samhain se mêlèrent aux fêtes romaines. L’une d’elles était la fête des Feralia, célébrée en février, où les Romains rendaient hommage aux défunts. Une autre, début novembre, était dédiée à Pomona, la déesse des fruits, ce qui pourrait expliquer l’association traditionnelle des pommes avec Halloween.



De All Hallows'Eve à Halloween


L’influence du christianisme, quelques siècles plus tard, apporta une autre transformation. L’Église, cherchant à supplanter les traditions païennes, déplaça la fête de tous les saints, également appelée All Hallows, du printemps à la même date que Samhain, le 1er novembre. La veille de cette fête, le 31 octobre, devint ainsi All Hallows'Eve, qui évolua par la suite en Halloween. Les traditions païennes et chrétiennes fusionnèrent, donnant naissance à des pratiques communes.


L’une de celles-ci était la souling, où les gens pauvres visitaient les maisons des riches en échange de prières pour les âmes des défunts. Cette tradition évolua plus tard en trick-or-treating, une coutume emblématique d’Halloween aujourd’hui.



Sculpter des citrouilles (jack-o'-lantern)


La tradition de sculpter des citrouilles, appelée jack-o'-lantern, a également une histoire fascinante. Selon une légende irlandaise, un homme nommé Stingy Jack avait piégé le diable et avait été condamné à errer éternellement sur Terre avec une lanterne. Les immigrants irlandais et écossais apportèrent cette tradition en Amérique, où les citrouilles, plus abondantes, remplacèrent les navets traditionnellement utilisés.


Au fil des siècles, Halloween est devenue une célébration populaire aux États-Unis et dans de nombreuses parties du monde. Les fêtes costumées, les maisons hantées, et les défilés sont devenus des éléments centraux de la célébration moderne d’Halloween.


Les costumes d’Halloween ont également évolué avec le temps, reflétant les peurs et les fascinations culturelles de chaque époque. De simples masques et costumes faits maison ont cédé la place à des costumes élaborés et souvent très créatifs, reflétant tout, des personnages de la culture pop aux créatures effrayantes de la mythologie et de l’horreur.



La popularisation d'Halloween


Les films, les livres et les médias ont également joué un rôle dans la popularisation et l’évolution des traditions d’Halloween, en introduisant de nouvelles idées et en adaptant des éléments traditionnels. Des films comme Halloween de John Carpenter et des livres comme The Halloween Tree de Ray Bradbury ont contribué à la culture moderne d’Halloween, enrichissant la mosaïque des contes et traditions y relatives.

Halloween continue d’être une fête dynamique et évolutive, chaque génération apportant ses propres traditions et interprétations à cette célébration séculaire du mystère, de la peur et de l’au-delà.


Affiche du film Halloween de John Carpenter


Pour aller plus loin dans cette recherche qui nous mène de Samhain à Halloween (sources diverses, dont Wikipedia) :


LA FETE CELTIQUE DE SAMHAIN


Samhain est une ancienne fête celtique qui marque la fin de la saison des récoltes et le début de l’hiver. Elle est célébrée du coucher du soleil le 31 octobre jusqu’au coucher du soleil le 1er novembre. Cette période est souvent appelée la saison sombre de l’année, en référence au passage des jours plus longs et plus chauds aux jours plus courts et plus froids.


Origine et Signification :

Samhain est l’une des quatre grandes fêtes celtiques (sabbats), aux côtés d’Imbolc, Beltane et Lughnasadh. Elle était célébrée par les anciens Celtes vivant dans ce qui est aujourd’hui l’Irlande, l’Écosse, le Pays de Galles et d’autres parties des îles Britanniques.

La fête marquait le moment où le monde des vivants et le monde des morts étaient censés être plus étroitement liés, permettant aux esprits des défunts de revenir sur Terre.


Célébrations et Traditions :

Les feux de joie étaient un élément central de la célébration de Samhain. Ils étaient allumés pour guider les esprits des défunts vers l’au-delà et pour repousser les esprits malveillants.

Les Celtes portaient également des costumes, souvent faits de peaux d’animaux, pour éloigner les esprits malveillants. Ils laissaient aussi des offrandes de nourriture et de boisson pour apaiser les esprits des morts.


Influence moderne :

Samhain continue d’être célébrée de diverses manières dans les cultures modernes, en particulier parmi les pratiquants de traditions païennes et wiccanes. Elle est souvent considérée comme un temps de réflexion et de commémoration des ancêtres, ainsi qu’un moment pour accueillir le changement et préparer les mois d’hiver à venir.


LA FETE DES FERALIA


La fête des Feralia était une célébration annuelle dans la Rome antique, honorant les défunts. Elle se déroulait durant le mois de février, spécifiquement le 21 février, marquant la fin des Parentalia, une période de neuf jours dédiée aux ancêtres décédés.


Étymologie et Signification :

Le nom « Feralia » est associé aux rites en l’honneur des morts, et est souvent relié au mot latin « fero » (porter) ou « ferio » (abattre). Il est également associé au mot « inferi » (ceux d’en bas, des enfers), illustrant le sacrifice offert aux esprits des défunts, appelés Mânes dans la religion romaine. D’autres étymologies existent.


Légende :

La légende attribue l’institution des Feralia à Énée, qui aurait célébré cette fête pour la première fois pour honorer la mémoire de son père Anchise. Les pratiques associées à Feralia furent rétablies après une période d’oubli, à la suite d’une peste, les Mânes se vengeant ainsi de l’oubli où ils avaient été laissés.


Déroulement :

Les Feralia étaient marqués par divers rites et pratiques. Durant cette journée, toutes les activités cessaient, les temples étaient fermés et les feux des autels éteints. Les mariages étaient également prohibés. Des offrandes étaient faites aux Mânes, les âmes des morts, incluant des fleurs placées dans les débris d’un vase, des fruits très ordinaires et des grains de sel.


Relation avec les Parentalia :

Les Feralia marquaient la conclusion des Parentalia, une période de neuf jours commençant le 13 février, dédiée à honorer les morts. Les Feralia étaient célébrés de manière plus publique et solennelle, avec des hommages rendus par l’ensemble de la cité aux Mânes.


Autres aspects :

Parfois, la fête des Feralia incluait également la journée du 22 février, appelée Caristia ou Cara Cognatio, une fête de famille visant à resserrer l’affection entre les vivants au lendemain des hommages rendus aux morts.


LE JOUR DE POMONA

la déesse pomona

Le jour de Pomona, a priori célébré le 1er novembre (autre mention : le 13 août), coïncide de près avec la fête celtique de Samhain. Ces dates encadrent la saison des pommes, les premières pommes à dessert commençant à mûrir à la fin de l’été, tandis que les dernières pommes de garde arrivent à maturité à la fin de l’automne. Ce jour était dédié à honorer Pomona, la déesse romaine des fruits, des arbres et de la fertilité.


Le jour de Pomona était une célébration de la récolte et de la fertilité, et bien que les détails précis de la célébration ne soient pas largement documentés, il est plausible que la fête impliquait des offrandes de fruits et peut-être des rituels pour assurer une récolte fructueuse pour l’année à venir. La déesse Pomona était souvent représentée avec une corne d’abondance ou entourée de fruits et de feuilles, symbolisant l’abondance et la fertilité.


L’association entre le jour de Pomona et Halloween est souvent mentionnée lorsqu’on explore les origines d’Halloween, suggérant que certaines des traditions associées à la récolte et aux fruits peuvent avoir été intégrées dans la célébration moderne d’Halloween.


LA TRADITION DE LA SOULING


La tradition de la « souling » remonterait à l’époque médiévale et était principalement pratiquée en Angleterre durant la période d’Allhallowtide, qui englobe la veille de la Toussaint, la Toussaint et le Jour des Âmes, ainsi que durant la Christmastide (la saison de Noël).


Origine et Pratique :

La « souling » était une pratique chrétienne où les enfants et les personnes pauvres allaient de porte en porte, chantant ou priant, et en retour, recevaient des « soul cakes » (gâteaux d’âme) des ménages plus aisés.

Selon une source, la tradition de la « souling » était particulièrement observée la veille de la fête de Toutes les Âmes (All Souls’Eve), qui précède la célébration du Jour des Âmes le 2 novembre.


Lien avec Halloween :

La tradition de la « souling » est souvent citée comme un ancêtre du trick-or-treating moderne d’Halloween.


Évolution :

Avec le temps, la tradition a évolué, et il est devenu courant pour les enfants d’aller de porte en porte demander de la nourriture, de l’argent et de la bière comme cadeaux.


Soul cakes :

Les « soul cakes » étaient des pâtisseries spéciales offertes en échange de prières pour les âmes des défunts de la famille qui les offrait.



LA LEGENDE DE STINGY JACK

(l’une des versions, car il en existe plusieurs, comme pour tous les contes et légendes…)


La légende de Stingy Jack qui tient sa citrouille

Stingy Jack est le personnage central d'une vieille légende irlandaise qui a contribué à la tradition des jack-o'-lanterns d’Halloween.


Un jour, Stingy Jack, un forgeron avare et manipulateur, invita le Diable à boire un verre avec lui. Mais, comme son surnom l’indique, Jack était trop avare pour payer les boissons. Il convainquit donc le Diable de se transformer en pièce de monnaie pour régler l’addition. Une fois que le Diable eut accepté et se fut métamorphosé, Jack décida de garder l’argent et plaça la pièce à côté d’une croix en argent dans sa poche, empêchant ainsi le Diable de reprendre sa forme originale.


Finalement, Jack libéra le Diable, à condition que ce dernier ne le tourmente pas pendant un an, et qu’en cas de décès de Jack, il ne réclame pas son âme. L’année suivante, Jack trompa à nouveau le Diable en le persuadant de grimper dans un arbre pour attraper un fruit. Pendant qu'il se trouvait dans l’arbre, Jack grava une croix sur le tronc, empêchant le Diable de descendre. Jack fit promettre au Diable de ne pas le tourmenter pendant dix ans avant de lui permettre de descendre de l’arbre.


Peu de temps après, Jack mourut. Cependant, Dieu ne voulut pas accepter un personnage aussi déplaisant au paradis. Le Diable, honorant son accord, refusa également d’accueillir Jack en enfer. Alors, Jack se retrouva seul et dans l’obscurité totale, son seul compagnon étant une braise ardente que le Diable lui avait donnée pour l’éclairer sur son chemin éternel dans l’obscurité. Jack plaça la braise dans un navet creusé et utilisa cette « lanterne » pour guider son âme errante.


Citrouille d'Halloween sculptée (jack-o'-lantern)


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